LEGO Smart Brick : tout ce qu'il faut connaître sur la brique intelligente prévue pour 2026.

Dec 09, 2025Par Conseil Direct
Conseil Direct

En 2026, LEGO envisage une transformation radicale. Une brique intelligente, dotée de nombreux capteurs et pouvant être rechargée sans fil, est sur le point de faire son apparition dans vos ensembles Star Wars et Pokémon. En théorie, c'est captivant. En réalité ? C'est compliqué.

Les rumeurs avaient toujours été croissantes depuis plusieurs mois, et les détails viennent tout juste d'être clarifiés grâce aux brevets. En 2026, LEGO ne se limitera plus à commercialiser du plastique ABS inerte. La marque se prépare à lancer une offensive technologique avec son dispositif Smart Brick.

Il s'agit ici de bien plus qu'un simple dispositif à piles équipé d'une LED clignotante. Un écosystème matériel complet va s'intégrer aux gammes City, Star Wars et éventuellement Pokémon. Le projet s'appuie sur un module principal riche en composants électroniques, capable d'interagir physiquement avec les autres éléments de votre assemblage. Au revoir les piles, bienvenue à l'induction et la reconnaissance d'objets. Voici ce qui se trouve réellement sous la surface de la technologie de 2026.

L'élément central du dispositif : une brique 2×4 dopée aux stéroïdes.

La Smart Brick se trouve au cœur de tout.  Sur le plan visuel, il s'agit d'une brique de 2×4 tenons, un format conventionnel. Cependant, à l'intérieur, l'ingénierie est complexe. Des brevets, y compris le EP4591961A1, détaillent un dispositif autonome qui comprend un processeur, une batterie, un haut-parleur, un microphone et une installation d'éclairage à LED.

Schéma du Smart Brick de la marque Lego

Toutefois, le véritable intérêt technique se situe ailleurs. Ce bloc n'est pas aveugle. Elle emporte :

  • Un accéléromètre pour détecter les mouvements (secousses, inclinaison).
  • Un capteur de couleur/lumière optique.
  • Un système de bobines d’induction sur ses faces latérales.

C'est alors que cela devient fascinant : ces bobines ne sont pas seulement utilisées pour l'énergie. Ces dernières autorisent la brique à identifier spatialement les autres dispositifs connectés à proximité. Elle est capable de déterminer si un objet est situé au-dessus, à côté ou devant. Il s'agit d'une fusion de capteurs : le système associe l'accéléromètre (est-ce que je bouge ?) et la détection de proximité (qu'est-ce que j'ai sur le dos ?) pour définir le contexte du jeu.

Schéma de la Smart Brick de la marque Lego

La véritable bonne nouvelle en matière d'ergonomie ? L'adoption de la recharge par induction sans fil. Les brevets illustrent des « pads » de recharge sur lesquels les constructions seront directement placées. Il n'est plus nécessaire de tout désassembler pour remplacer les piles.

Comment la brique sait ce qu'elle bâtit : l'usage de la technologie RFID.

Pour que la Smart Brick puisse reconnaître qu'elle se trouve dans un X-Wing ou un Pikachu, elle doit recevoir des informations. Pour ce faire, LEGO se sert de Tags RFID/NFC passifs. Il s'agit d'une technologie fiable et économique qui ne demande pas de source d'énergie dans les espaces périphériques.

Schéma montage d'un personnage Lego

Ces tags sont intégrés dans des pièces spécifiques :

  • Des tuiles (tiles) de décoration.
  • Des accessoires (boucliers, équipements).
  • Et des figurines.

Le fonctionnement du système se base sur une hiérarchie d'identité, illustration pratique issue de l'étude des brevets :

  1. Vous intégrez le bloc dans un édifice.
  2. Vous fixez une tuile « Dinosaure » qui comporte une étiquette. Le profil sonore « Rugissements » est chargé par la brique.
  3. Vous intégrez une tuile « Ailes ». La brique comprend qu'elle est un dragon et déclenche les bruits de vol lorsque l'accéléromètre perçoit une agitation dans l'air.

C'est un exploit technique remarquable. Cela offre une granularité d'interaction sans précédent sans nécessiter de connexion du jouet à un smartphone. Tout se déroule sur place.

L'incorporation dans les figurines : l'enjeu structurel.

C'est un aspect technique qui va modifier les pratiques habituelles. LEGO a dû modifier sa conception interne pour intégrer l'antenne et la puce RFID dans une minifig. Les modèles techniques sont explicites : sur ces figurines interactives, le torse et les jambes seront connectés.

Pour quelle raison ? Parce qu'il est nécessaire d'établir le circuit de communication. C'est une limitation matérielle : afin que votre figurine de Dark Vador active le son de sa respiration en s'approchant de la brique, elle doit être identifiée comme un objet distinct et entier. C’est un compromis d’ingénierie : on perd en modularité mécanique ce qu’on gagne en interactivité numérique.

Une architecture centralisée

Les brevets proposent une structure modulaire. Au lieu de doter chaque boîte d'une électronique onéreuse, la marque semble opter pour un système de « cœur universel », comparable à ce qui a été observé avec la série Super Mario.

En pratique, l'utilisateur disposerait d'un Pack de Démarrage comprenant la Smart Brick (responsable de l'intelligence et de l'énergie) ainsi que son socle de chargement. Les autres ensembles (X-Wing, Arène Pokémon, bâtiments City) agiraient en tant que périphériques passifs. Ces derniers intègrent les briques standard ainsi que les célèbres tags RFID.

Vous vous procurez l'ensemble Star Wars de grande taille, vous placez votre Smart Brick unique à l'intérieur, et grâce aux étiquettes intégrées au vaisseau, la brique « télécharge » immédiatement le profil lumineux et sonore associé. Cela fait de la Smart Brick un genre de console de jeu physique que l'on peut déplacer d'un jouet à l'autre.

En somme, la Smart Brick représente le calcul technique le plus audacieux de Lego depuis longtemps. La société s'efforce d'introduire un brin d'innovation (bruits, éclairages, réponses contextuelles) à travers le concret, sans recourir à un écran.

L'usage de l'induction résout la problématique énergétique, tandis que le RFID répond à celle de l'identification. Si la détection est rapide et l'autonomie robuste, ce système pourrait se imposer comme la nouvelle référence technique de la marque.

On se voit en 2026 pour observer la réalisation finale.