Test du AOC AG276QKD2 : Oled à 500 Hz, est-ce réellement bénéfique ?

L'idée de fréquence de rafraîchissement est désormais profondément ancrée dans l'esprit des passionnés de technologie. Cette spécification technique offre la possibilité d'évaluer la fluidité de l'affichage. Un taux de rafraîchissement de 60 Hz s'est imposé comme norme, alors que les 120 ou 240 gagnent en popularité sur nos smartphones, tablettes et moniteurs d'ordinateur.  Jusqu'à présent, la course à l'échalote se calmait avec des limites fixées à 360 Hz.

Toutefois, elle a repris et les fabricants proposent désormais du 500 Hz sur des QD Oled, en plus d'écrans atteignant jusqu'à 600 Hz, voire même 720 Hz, bien qu'ils soient souvent en LCD. Nous avons donc eu l'occasion d'essayer l'AOC AG276QKD2 et ses 500 Hz sur des jeux compétitifs, et nous vous partageons notre avis à ce sujet !

Un design traditionnel mais orienté gaming.

AOC a veillé à maintenir la cohérence de sa gamme depuis plusieurs mois déjà. Par conséquent, la majorité des écrans présentent des similitudes au sein d'une même gamme de prix. Cela assure une conception uniforme, quel que soit le modèle que vous choisissez. Ainsi, on observe cette figure géométrique au dos de l'écran, emblème des AOC AGON. Tout cela est encadré par une bande LED RGB, qui n'est cependant pas synchronisée avec l'écran, à l'instar de la fonction Ambilight sur les écrans Philips (même marque).

Sinon, la plaque est très mince si l'on ne prend pas en compte la structure à l'arrière. C'est particulièrement apparent dans la partie supérieure : on perçoit que l'intention était de mettre en valeur la finesse de la dalle. Sur le devant, on note des contours très étroits, avec un écran plein format 16/9 sur cette dalle de 26.5 pouces, pour être exact.

Il convient également de mentionner que le joystick de navigation est situé à l'arrière de l'interface. Sa position est un peu élevée, ce qui est regrettable car cela rend son utilisation rapide moins pratique si vous devez glisser la main sous le moniteur pour l'activer.

Connectiques

L'AOC AG276QKD2 est doté d'une connectique assez complète, sans pour autant en faire trop. Nous conservons une approche traditionnelle, en ce qui concerne la section vidéo, avec deux ports HDMI 2.1 et un DisplayPort 2.1. Le moniteur sert également de concentrateur USB, disposant de deux ports USB-A pour y connecter des périphériques, et d'un port USB-B à raccorder à votre ordinateur de jeu. Ici, il n'y a pas de module KVM, un port USB-C aurait été nécessaire, mais ce n'est pas le cas ici.

Cependant, une sortie audio est intégrée à l'écran. En ce qui concerne l'alimentation, le connecteur standard IEC C13/C14 ne sera pas utilisé. En revanche, une alimentation de type DC Jack est présente, cette fameuse prise ronde que l'on trouve généralement sur les moniteurs moins puissants.

C'est regrettable de ne pas opter pour la norme, cela éviterait le remplacement des câbles, d'autant plus qu'ici l'alimentation est assurée par un gros boîtier externe plutôt que d'être intégrée à l'écran.  Cela occupe de l'espace au sol.

Pied de l’écran

La conception du pied de l'AOC AG276QKD2 est plutôt judicieuse. Il est doté, à l'arrière, d'un passe-câbles pour optimiser la gestion des câbles. Une petite béquille peut également se pencher sur le sommet du pied pour servir de support au casque. Avoir cette option est toujours plaisant et cela ne coûte pas cher.

Par ailleurs, le pied est très plaisant, que ce soit pour son design ou pour l'espace qu'il occupe. Cela ne requiert pas trop de profondeur à l'arrière. En ce qui concerne la base, étant de forme plate, elle ne posera pas trop de gêne sur le bureau.

 

Une qualité d’image appréciable

L'AOC AG276QKD2 reste néanmoins un moniteur de qualité supérieure, sans pour autant avoir un coût exorbitant. Avec une actualisation à 500 Hz, du QD-OLED en 1440p 27", on pourrait anticiper des compromis sur la qualité et la fiabilité de l'écran. Pour donner une idée, une dalle avec 120 Hz de moins (240) se situe généralement entre 650 et 750 €, l'augmentation à 500 Hz aurait donc pu justifier un tarif supérieur.  Au-delà de cette brève mise en contexte, quel est l'usage concret ? Actuellement, nous ne traiterons que de la qualité d'image via le streaming et la vidéo, ainsi que des mesures effectuées. La partie en jeu suivra juste après.

Il est possible que les yeux les plus expérimentés en SDR notent une différence entre la couleur attendue et celle réellement affichée. Cela est corroboré par les observations, qui révèlent un DeltaE de 3,68 dans le mode optimal, à savoir l'activation du DCI-P3 via les paramètres de l'OSD, et Game Mode Off. On favorise constamment une valeur en dessous de 3, donc ce résultat est plus qu'excellent.

Les divers modes, tels que Game Mode Off, FPS et autres, fournissent un score minimal de 4,1. Il serait préférable d'opter pour le mode DCI-P3 en résumé. En d'autres termes, la luminosité standard en SDR est de 314 cd/m². C'est plutôt modeste, mais cela demeure pratique pour une utilisation quotidienne.

Finalement, la colorimétrie en HDR est satisfaisante, à savoir qu'elle est inférieure au seuil de 3. Il est important de rappeler que ce seuil est le point où l'œil ne peut plus distinguer entre le contenu prévu et celui effectivement présenté. En HDR, nous avons un « pic » de 2,66 de DeltaE, bien que certaines valeurs comme le blanc dépassent cette plage de 3.  Globalement, c'est très appréciable.

Avant de nous tourner vers les mesures en HDR, il est à noter que la température des couleurs est très bonne, avec une valeur typique de 6 602 K. On se rapproche de la valeur cible de 6 500 K. La différence est largement insignifiante. Sinon, la couverture des espaces colorimétriques est bonne, atteignant 142 % du BT.709, 98 % du DCI-P3 et 60 % du BT.2020. C'est très appréciable d'avoir du QD-OLED à ce prix-là.

Sinon, les mesures les plus captivantes sur des affichages QD-OLED sont la luminosité et le DeltaE en HDR. Le point culminant de luminosité obtenu sur une fenêtre blanche à 1 % s'élève à 950 cd/m². Cela diminue assez rapidement proportionnellement à la taille de l'écran pour atteindre 310 cd/m² lorsqu'il est en mode plein écran. Cependant, cette valeur est exceptionnelle et correspond à ce que l'on espère d'un écran de cette catégorie.

En jeu, ça déchire !

Voilà tout l'attrait d'un tel écran : jouer à des jeux dynamiques et extrêmement fluides. Pour ce faire, j'ai joué à Fortnite et Valorant, en prenant plaisir à réaliser des headshots à 500 FPS, et je dois dire que le résultat est impressionnant. J'aime utiliser des personnages dynamiques tels que Jett dans Valorant pour bénéficier de cette rapidité, et cela se reflète lors de la partie. Effectivement, cela ne vous améliore pas nécessairement, mais les séances de jeu deviennent malgré tout plus plaisantes avec le temps.

Sur Fortnite, bien que maintenir 500 FPS constants soit plus difficile étant donné la forte exigence de ce jeu, je parvenais malgré tout à les atteindre avec ma configuration. Toutefois, pour certains autres jeux, même avec ma configuration équipée d'une RTX 5080, il est difficile d'atteindre de tels taux de rafraîchissement sans sacrifier la qualité. Il s'agit d'un écran destiné aux jeux qui n'exploitent pas pleinement l'immersion et pour des configurations qui restent tout de même convenables.

Pour approfondir mon impression, j'ai réellement ressenti une véritable fluidité.  J'avais déjà ressenti cela sur un écran de 240 Hz.  L'ajout ici est plus subtil.  Il semblerait que certains mouvements très rapides d'un adversaire ou de soi-même apparaissent plus instantanément.  En revanche, le cas le plus illustratif serait celui d'une situation chaotique dans Valorant.

Dans ce jeu, il est possible de se retrouver rapidement avec une multitude de sorts affichés à l'écran, créant un effet d'ensemble plutôt chaotique qui complique la capture et l'élimination de vos adversaires. L'influence des 500 Hz est ici incontestable, offrant une clarté accrue qui permet de se concentrer davantage sur vos adversaires sans être perturbé par l'environnement.