Comment HP se positionne face à la « shrinkflation » des ordinateurs due à la rareté de la RAM, qui rend les produits moins performants et plus coûteux.

Nov 27, 2025Par Conseil Direct
Conseil Direct

Le marché des ordinateurs pourrait connaître des difficultés en 2026. Lors de la publication de ses résultats trimestriels, HP a reconnu que les appareils prévus pour l'année prochaine devront comporter des compromis techniques tout en étant commercialisés à un prix plus élevé.

Vous êtes déjà familiarisé avec le phénomène de la « shrinkflation » dans les hypermarchés, où l'on vous contraint à acquérir moins de gnocchis pour un prix supérieur. Explorez dès à présent la shrinkflation technologique : un coût accru pour des spécifications techniques moins robustes.

Selon PCMag, HP a informé ses actionnaires que l'année 2026 s'annonçait difficile sur le marché des ordinateurs personnels à cause de problèmes liés à une pénurie de mémoire vive.

Double sanction pour les plus modestes.

Avec une hausse de près de 200 % des prix de la mémoire vive en l'espace de quelques semaines, il semble inévitable que ces frais supplémentaires se reflètent dans la facture finale. L'entreprise indique qu'elle dispose encore de suffisamment de stocks pour garantir la transition pendant plusieurs mois, mais que dès mai 2026, elle devra modifier sa stratégie.

« Cela comprend la quête de partenaires à moindre coût et la révision du catalogue en proposant des configurations de mémoire moins importantes », le tout « avec une hausse des tarifs convenue avec nos fournisseurs et nos clients », détaille Enrique Lores, directeur général de HP.  Paraphrase : Dans quelques mois, les machines pourraient être moins performantes, possiblement moins bien abouties, mais elles auront un coût plus élevé. Malgré tout, le dirigeant s'efforce de tranquilliser les marchés en précisant que ces hausses varieront « d'un pays à l'autre ».

Enrique Lores, PDG de HP
Enrique Lores, PDG de HP

Pour ajouter à la situation, le PDG déclare également « avoir déjà été témoin de ce type de situation » et que, généralement, « les machines à moindre coût sont les plus affectées ». Bien qu'il soit vrai que les marges de réduction pour ces types d'équipements soient minces, les personnes à ressources limitées qui se retrouvent à assumer le poids principal de cette crise subissent une double peine.

L’IA qui ronge les emplois

Le dirigeant précise également, suite à une immense série de licenciements qui conduira au départ de 4000 à 6000 employés d'ici 2028, souhaiter « intensifier sa transition vers l'IA afin de diminuer les dépenses ». Une confession inhabituelle dans l'univers technologique qui n'a jamais clairement établi le lien entre les coûts externes de l'IA et les vagues de licenciements traumatisantes dans l'industrie.

Ainsi, aucune entreprise, même les plus grandes dans le domaine, n'échappe à l'appétit insatiable de l'IA. En attendant, si l'acquisition d'un nouvel ordinateur vous intéresse, le marché de seconde main reste une option.