Google, Microsoft, OpenAI, Anthropic et Amazon font front commun pour « normaliser » les IA futures.
Dans l'optique de bâtir la prochaine génération d'IA « agentiques » sur des fondements interopérables, tous les acteurs majeurs de l'intelligence artificielle ont mis en place une nouvelle organisation, sous le patronage de la Fondation Linux, afin de diriger ce projet.
Les plus grands acteurs de la Silicon Valley viennent de conclure une union d'opportunité. Encouragés par Anthropic, le créateur du chatbot Claude, les producteurs de modèles linguistiques de grande taille ont décidé de se rassembler sous l'égide d'une nouvelle entité nommée « Agentic AI Foundation » (AAIF) dans le but d'élaborer des protocoles de communication normalisés pour les intelligences artificielles futures.
Selon TechCrunch, cette organisation (sous la houlette de la Fondation Linux qui supervise, entre autres, le développement du fameux noyau éponyme) vise à permettre une communication entre diverses intelligences artificielles agentiques (celles qui naviguent sur le web en votre nom) grâce à un langage partagé pour optimiser leur développement.
Les fondations des IA agentiques
Ainsi, dans cette optique, Anthropic a offert à cette nouvelle entité du MCP un protocole qui facilite la connexion des IA génératives à diverses sources de données. La société aime désigner cet instrument comme « L'USB-C de l'IA ». OpenAI participe à cette initiative en offrant son outil AGENTS.md, qui permet de mieux réguler le fonctionnement des intelligences artificielles dans le domaine du développement web. Pour finir, la société Block se défaire de son système « Goose », une interface permettant d'utiliser tout modèle de langage majeur.
Si cela vous semble incompréhensible, considérez ces outils comme les bases des futures intelligences artificielles autonomes. En coulisse, ils orchestrent la façon dont toutes ces entités vont interagir, invisibles pour l'utilisateur ou l'utilisatrice finale. « En consolidant ces projets au sein de l'AAIF, nous avons maintenant la capacité de gérer l'interopérabilité, les standards de sécurité et les meilleures pratiques propres aux agents IA », a affirmé Jim Zemlin, directeur exécutif de la Fondation Linux.

L'AAIF offre également le bénéfice d'une plateforme centralisée et open source où les diverses entreprises pourront collaborer. « Il nous faut divers [protocoles] pour discuter, échanger et collaborer ensemble [...] C'est par ce type d'ouverture que nous garantissons qu'il n'y a pas un fournisseur unique, un hébergeur unique, une entreprise unique », a déclaré OpenAI à TechCrunch en se vantant de sa démarche.
Se rassembler pour régner plus efficacement ?
Bien qu'une collaboration entre plusieurs grandes entreprises sur une norme commune soit certainement bénéfique, il est difficile de ne pas remarquer que la plupart de ces entreprises sont américaines. On constate l'absence notable d'acteurs tels que Mistral, DeepSeek et d'autres.
Il n'y a pas encore de quoi s'alarmer, mais si l'AAIF devient le seul gestionnaire des intelligences artificielles agentiques, cela pourrait conférer une influence considérable aux sociétés présentes lors des rencontres techniques.