Samsung a annoncé officiellement le Galaxy Z TriFold : un écran de 10 pouces qui peut être rangé dans la poche.

La quête pour le « Tri-Fold » a commencé. Quelques mois après l'impact du Huawei Mate XT, Samsung a finalement réagi. Le Galaxy Z TriFold ne se présente pas comme un prototype : c'est une bête de puissance équipée du Snapdragon 8 Elite et dotée d'une charnière en titane. Mais soyez vigilant, la note pourrait être élevée.

Huawei a créé l'opportunité, Samsung la saisit avec la délicatesse d'un bulldozer technologique. Suite à des mois de spéculations et au lancement d'un concurrent chinois qui a blessé l'ego du géant coréen, le Galaxy Z TriFold a été officiellement dévoilé. Et franchement ? C'est dingue.

Ne tenez pas compte de ce que vous savez sur les Galaxy Z Fold traditionnels. Ici, on fait référence à un dispositif qui se plie en trois parties. C'est un smartphone de 6,5 pouces qui est fermé. Formé ? Une grande tablette de 10 pouces avec une proportion d'aspect 4:3. C'est le rêve de la convergence qui se transforme (enfin) en une réalité tangible. Ce qui est immédiatement frappant, c'est la finesse de l'appareil : seulement 3,9 mm lorsqu'il est déployé. Il est à peine plus épais que le port USB-C qui l'alimente.

Samsung a manifestement déployé des efforts considérables pour éviter d'être perçu comme un suiveur. L'entreprise prévoit une mise en vente en Corée dès le 12 décembre pour approximativement 2 200 euros en termes de conversion brute, suivie d'un lancement mondial au premier trimestre de 2026.

Une fiche technique sous stéroïdes

On pouvait redouter des concessions techniques pour obtenir une telle précision. Ce n'est pas le cas. Samsung a incorporé le Snapdragon 8 Elite for Galaxy, la puce la plus performante sur le marché Android actuel. C'est indispensable, étant donné que la gestion de trois écrans (ou d'un écran géant segmenté en trois zones) nécessite une ressource considérable.

En ce qui concerne l'affichage, c'est vraiment du gros calibre :

• Écran principal : Oled, 10 pouces QXGA+ (2160 x 1584 pixels), LTPO 1-120 Hz.
  
• Écran externe : 6,5 pouces FHD+, également 120 Hz.
  
• Luminosité : jusqu’à 2600 nits en pic.

L'autonomie demeure la plus surprenante. Il serait presque de la magie noire d'arriver à loger une batterie convenable dans un châssis de 3,9 mm. Samsung adopte une configuration à trois cellules distribuées, totalisant 5600 mAh. C'est supérieur à un S24 Ultra. Si l'optimisation se poursuit, vous pourrez passer la journée sans soucis, même en utilisant intensivement le grand écran.

La photographie n'est pas en reste non plus. Samsung y incorpore un capteur principal de 200 Mégapixels. C'est une première sur un vélo pliant. Il est doté d'un ultra grand-angle de 12 Mpx et d'un téléobjectif 3x de 10 Mpx. Évidemment, Samsung ne souhaite pas que vous ayez l'idée d'acquérir un produit à bas prix et expérimental.

La charnière : l'élément crucial pour la victoire.

C'est là que ça se joue, pour le meilleur ou pour le pire. Samsung dévoile une nouvelle « Armor FlexHinge » en titane. Le mécanisme à double pliage est prévu pour supporter les tensions mécaniques extrêmes d'un double repliement (un vers l'intérieur, l'autre possiblement vers l'extérieur ou en forme d'accordéon, le communiqué ne précise pas la direction exacte mais évoque une « protection de l'écran principal »).

La durabilité constitue le point faible de ce format. Samsung a révélé une certification IP48.

• Le 4 : Protection contre les poussières de plus de 1 mm.
  
• Le 8 : Résistance à l’eau (immersion 1,5m).

La réalité ? Ce n'est pas étanche à la poussière. Si un grain de sable s'infiltre dans l'une des deux articulations, c'est la désolation. C'est le coût d'être à la pointe, mais avec un prix probable de 3000 euros, c'est frustrant.

Productivité : DeX a toute son importance.

Le logiciel est essentiel pour un appareil de 10 pouces fonctionnant sous Android 16 et One UI 8. Samsung met l'accent sur la gestion simultanée de plusieurs applications : trois applications affichées en mode portrait côte à côte. C'est formidable pour les architectes, les traders ou simplement les passionnés de productivité qui souhaitent avoir Twitter, YouTube et Chrome ouverts en grand.

Cependant, le véritable « game changer » est le DeX autonome. Il n'est plus nécessaire d'avoir un écran externe. En reliant un clavier et une souris Bluetooth, votre smartphone se transforme en un ordinateur portable de 10 pouces. C'est l'usage que j'ai le plus hâte d'expérimenter.

Et le prix c'est combien ?

Samsung n'a pas encore communiqué de tarifs pour l'Europe. Faisons toutefois un calcul rapide. Deux articulations, trois affichages, du titane, un processeur Snapdragon 8 Elite… Ne vous attendez pas à moins de 2500 €, peut-être même 3000 €.

C'est un produit destiné à être exposé. Une démonstration technique pour affirmer « Nous sommes capables de le faire aussi, et même mieux que les Chinois ». Pour le grand public, cela sera hors de portée. Pour les amateurs aisés, c'est ce qui constituera le gadget ultime en 2026.